Les songes de Psyché



Matériel du rêve - Activité onirique

Qu’est-ce que l’on entend dans le mot rêve, voyons les différents aspects du mot.
    - 1 Rêve éveillé ou l’on laisse courir courir librement son imagination
    -2 Les rêves plus ou moins idéals ou chimériques, ce que l’on va idéaliser, ce que l’on désir accomplir comme un rêve de jeunesse ;
    -3 Les rêves oniriques.

Nous allons porter notre attention sur le troisième aspect, le rêve onirique mais pour se faire, nous pouvons prendre en considération les trois aspects de sa définition.

Qu’est ce que le rêve onirique et pourquoi rêve t’on sans pour autant avoir souvenir de son rêve ou n’en retenir qu’une infime partie.
Le sujet est d’autant plus intéressant qu’il est riche en informations.
Nous pouvons effectivement prendre en considération les différentes définition du rêve car il y a une manifestation de désir et ce désir se manifeste à travers notre sommeil ou l’inconscient réagit en communiquant par ce biais avec notre moi profond. En l’occurence ce que l’on ne trouve pas dans la signification du rêve, est le mot peur ou inquiétude et pourtant le rêve est également considéré comme une manifestation de peur que le sujet peut avoir dans sa vie.
Le rêve est  constitué d’un ensemble d’images assemblées pour créer un court  scénario, une scène renvoyant à penser que…….

    Mais où prend-il sa source ?

    1) La mémoire
    2) Les excitations sensorielles externes
    3) Les excitations sensorielles internes d’origine organique
    4) Les stimulus corporelles internes d’origine organique
    5) Les stimulus psychiques.


Avant d’aborder plus en profondeurs les sources du rêve, il est inévitable d’évoquer le lien avec la Psychanalyse puisque nous en tenons compte dans le travail d’analyse du sujet sur le divan car les rêves nous permettent d’élaborer un travail plus complet puisqu’il appartiennent à la vie onirique de l’analysant et qu’au travers de son interprétation, le sujet va comprendre de quoi son rêve est fait et pourquoi il intervient.
Bien évidemment et vous le comprendrez en parcourant cet article, que le rêve est propre à chacun. Combien de fois j’entends dire en séance «j’ai fais un rêve mais je n’ose pas l’évoquer car ça n’a aucun sens» ou «vous allez me dire ce que ça veut dire».  

- Premièrement, tout rêve à du sens pour le rêveur
- Deuxièmement le Psychanalyste n’a pas pour but de donner une signification que lui seul détient, mais,  parce qu’il accompagne avec une grande attention l’analysant,  il sera autorisé à donner des pistes sur le contenu du rêve.
 

    
Cet article va donc, vous donner des indications sur l’interprétation que l’on peut en faire et il appartient à chacun d’interpréter ses propres rêves mais comment expliquer en quelques lignes et surtout il est important de prendre en considération que le rêveur à sa propre mémoire, donc sa propre histoire et que les images du rêve lui sont propres.



1) La mémoire

La mémoire enregistre toutes les informations, d’une manière consciente (celles dont on se souvient) et inconsciente (les souvenirs oubliés) ainsi que des émotions s’y associant. Son contenu est  pluriel car de nature différente et le contenu de cette  pluralité se représente d’une manière déguisée dans le rêve.
Ce n’est pas forcément visible et surtout non logique pour le sujet qui par exemple indique voir dans son rêve, des personnes  qu’il ne connait pas.
Pour exemple, vous croisez quelqu’un dans la rue qui vous bouscule, vous ne ferez sûrement que peu attention à la personne mais votre mémoire aura enregistrée son image et un sentiment associé à cet évènement, comme étant agréable ou désagréable, perturbant ou neutre.

Dans le sommeil profond ce sont parfois des impressions des temps les plus anciens qui sont reproduits par le rêve ;  En revanche vers le matin des impressions récentes. Pas de répétition d'expériences vécues, le rêve en fait l'amorce, il rentre en scène modifiée, par des fragments de reproduction.

Conséquence d'une perturbation - Classification



2) Excitation sensoriels externes

 Le bruit, les sensations corporelles, la position, (avec ouverture ou sans oreiller) etc.



3) Excitation sensoriels internes (Organique)

 Illusion du rêve et sensations visuelles et auditives subjectives. Chaos lumineux comme la partie obscure du champ visuel, tintement d'oreilles, sifflement d'oreilles et parmi elle excitation subjective de la rétine.
Curieux penchant du rêve à faire apparaître comme par enchantement des objets semblables ou tout à fait concordants. Oiseau, papillon, poisson, perles multicolores, fleurs, etc. poussières lumineuses dans la partie obscure du champ visuel prends ici une figure fantastique et aux nombreux points lumineux qui constitue cette poussière. Le rêve donne corps en autant d'image isolée mobilité du chaos lumineux sont créés comme des objets en mouvement.
Ces images s'installent  à la période de l'endormissement (hallucination dites hypnagogique - phénomène visuel fantastiques).



4) Stimulus corporelles internes (organique)

État du rêve ou n'importe quel endroit de l'organisme pourrait devenir le point de départ d'un rêve ou d'une image délirante.

    1) Celle des états d'humeur (sentiments globaux).
    2) Celle des sensations spécifiques.
        - a) Sensations musculaires
        - b) les pneumatiques
        - c) Les gastriques
        - d) Les sexuelles
        - e) Les périphériques. Ce que nous avons vu, fait, dis, désirer.

Le contenu est plus ou moins déterminé par la personnalité individuelle, l’âge de la vie, le sexe, l'état, le niveau d'éducation, le mode de vie habituel, les éléments et les expériences de toute la vie antérieure.



5)  Stimulus psychique

Lorsqu’il a été  traité, des relations du rêve avec la vie de veille et de la provenance du matériel du rêve, il a été appris que les hommes rêvent de ce qu'ils font pendant le jour et de ce qui les intéresse à l'état de veille.

Le rêve nous fournit aussi une source sur la provenance de toutes les images du rêve. (Les stimuli agissant pendant le sommeil)

Il y a aussi la thèse opposée, à savoir, que le rêve soustrait le dormeur aux intérêts du jour et que la plupart du temps, nous rêvons seulement des choses qui nous ont le plus frappé pendant le jour quand elles ont perdu pour la vie de veille l'attrait de l'actualité.
Nous avons ainsi l'impression, en avançant dans l'analyse de la vie de rêve qu'il est illicite d'établir des règles universelles.
D'autres ressources psychiques du rêve ne sont pas connues. La majorité des auteurs ont minimisé la part psychique dans l'excitation du rêve sur laquelle il est difficile d'avoir prise.

Rêve à stimulus nerveux et rêves par association

Il y a trois sources de stimulus somatique :

    1) Stimulus sensoriel émanant (d'objets externes)
    2) État d'excitation interne des organes sensoriels (fondement seulement subjectif)
    3) stimuli corporels issus de l'intérieur du corps.

Mais il est clair que la solution restait insatisfaisante tant qu'on ne réussissait pas à mettre en évidence le lien entre les sources somatiques du rêve et le contenu de représentation du rêve.

Spitta divisait les rêves en rêves à stimulus nerveux et rêve par association.

« Dès que, du fait d'un stimulus nerveux internes ou externes apparaissent dans l'âme pendant le sommeil, ce processus provoque à partir de la sphère d'expérience substituant dans l'âme  à l'état de veille, des images de sensations, donc des perceptions antérieures, soit nues, soit dotées de valeurs psychiques leurs correspondants.
Ils regroupent autour de lui un plus ou moins grand nombre de ces images, grâce auxquelles l'impression provenant du stimulus nerveux reçoit sa valeur psychique. C'est ce que l'on appelle un rêve à stimulus nerveux c'est-à-dire, un rêve dont les constituants sont conditionnés par le fait qu'un stimulus nerveux effectue son action psychique dans la vie d'âme  selon les lois de la reproduction».

Les représentations de rêve émanent pour la plus grande part en tout cas, de stimuli sensoriel notamment par des stimuli de la sensibilité générale et sont donc la plupart du temps des illusions de la fantaisie, sans doute des représentations mnésiques intensifiées jusqu'à devenir hallucination. « C'est comme quand les 10 doigts d'un homme ignorant la musique courent sur les touches de l'instrument ».



    Stimulus intestinal

La fantaisie du rêve à une représentation favorite sur tout l'organisme tout entier. Ce serait "la maison". Elle peut également à l'inverse utilisé des rangées de maison pour désigner un organe isolé. Par exemple de très  longues rues bordées de maison pour le stimulus intestinal. D'autres fois, telle ou telle partie de la maison est effectivement la présentation figurées de telle ou telle partie du corps. Ainsi par exemple, dans le rêve de mal de tête, le plafond d'une pièce (que le rêveur voit  recouverts de répugnantes araignées semblables à des crapauds) est la présentation figurées de la tête.
Si l'on fait totalement abstraction de la symbolique de la maison, n'importe quel autre objet est utilisé pour la présentation figurée des parties du corps qui émettent  le stimulus du rêve. « Ainsi le poumon qui respire trouve  son symbole dans le poêle rempli de flamme avec son ronflement semblable à celui de l'air, le cœur dans des caisses et  corbeilles creuses, la vessie dans des objets ronds, en forme de bourses ou simplement en creux.



    Stimulus visuel

- Hallucinations hypnagogiques
Sans sous-estimer la partie centrale du système nerveux du phénomène, qu'il n'est guère de rêves visuels se déroulant en nous qui ne s’étayent sur le matériel d'excitation interne de la rétine. Cela vaut, pour les rêves survenant peu après l'endormissement dans une chambre obscure tandis que pour les rêves survenant le matin, à l'approche du réveil, c'est la lumière objective pénétrant dans l'œil dans une chambre éclairée qu'il fournirait la source de stimulus.
Le rêve par stimulus visuel par exemple, « Peint des pièces d'or sur la route, le rêveur les ramasse se réjouit et les emporte ». Le matériel sur lequel la fantaisie du rêve effectue son activité artistique selon Scherner, principalement celui des stimuli corporels Organique, si obscurs dans la journée, coïncide pleinement ici.
Mais tandis que, d'après la théorie physiologique, la réaction animée aux stimuli corporels internes est épuisée avec le réveil de n'importe quelle représentation qui leur correspondent, celle-ci appelant à leur aide quelques autres représentations sur la voie de l'association, et tandis qu'avec ce stade le déroulement des processus psychiques du rêve semble terminé chez Scherner  les stimuli corporels donnent seulement à l'âme  un matériel qu'elle peut mettre au service de ses visées fantastiques. La formation du rêve ne commence pour Scherner que là où elle se tarit au regard des autres.



    Stimulus urinaire

La fantaisie du rêve peut ne pas porter son attention uniquement sur la forme de l'organe excitant, elle peut tout aussi bien prendre pour objet de la symbolisation la substance conduit en lui.

Ainsi par exemple :
     Le rêve à stimulus intestinal mène à travers des rues crottées.
    Le rêve à stimulus urinaire  mène au bord d'eaux écumantes.
Ou bien, le stimulus en tant que tel, son mode d'excitation, l'objet qu'il désire seront  présentés symboliquement, ou bien, le moi-du-rêve entre en liaison concrète avec les symbolisations de son propre état.  

Par exemple :
    Dans le cas de stimuli de douleur, nous nous bagarreront désespérément avec des chiens dévorant ou des taureaux furieux, ou bien, pour la rêveuse, dans un rêve sexuel, se voit poursuivi par un homme nu.
    L'eau dans le rêve renvoie fréquemment au stimulus urinaire. Les rêves à stimulus organique comme urinaire peuvent démontrer le combat entre le besoin de sommeil et les exigences du besoin organique.
    Les rêves de naissance se servent de la même symbolique que les rêves à stimulus urinaire.
    Cela vaut pour les rêves de pollution (d'ordre sexuel) la symbolique à stimulus urinaire est particulièrement transparente et a été deviné de tout temps. Hippocrate déjà soutenait la conception que de rêver de fontaine et de puits signifie un trouble au niveau de la vessie.

Karl Albert Scherner à étudier les multiples aspects de la symbolique du stimulus urinaire et a déjà affirmé aussi que « le stimulus urinaire d'une certaine force vire  constamment en stimulus de la sphère sexuelle et de ces informations symboliques........
    Le rêve à stimulus urinaire est souvent en même temps le représentant du rêve sexuel ».

Otto Rank a rendu par son travail sur la symbolique le fait qu'un grand nombre de « rêves à stimulus urinaire » sont à vrai dire causés par un stimulus sexuel qui cherche à se satisfaire d'un d'abord sur la voie de la régression, sous la forme infantile de l'érotisme urétral. Le stimulus urinaire ainsi produit même au réveil et à l'évacuation de la vessie, après quoi néanmoins le rêve est malgré tout poursuivi exprimant maintenant son besoin dans des images érotiques non dissimulées.

Les mêmes présentations symbolique qui, au sens infantile, sont à la base du rêve vésical, apparaissent au sens " récent " avec une signification éminemment sexuelle : eau =  urine = sperme = eaux de la naissance.

    Naviguer ; familièrement « pisser ».
    Follicule ovarien (coffre).
    Se mouiller  = énurésies  = coït = grossesse
    Nager = vessie pleine d'urine = séjour de l'enfant avant la naissance.
    Pluie = urinée = symbole de la fécondation
    Voyager (aller en voiture descendre de voiture) = se lever du lit = avoir un commerce sexué  (circulez, voyage de noces).
    Uriner = évacuation sexuelle. Rank

Exemple de rêves causés par des stimulus

Exemple de rêve à stimulus sollicité était la vessie : à revoir

«La personne dans le rêve se voit dans un lavomatique mais plus particulièrement regarder le tambour de la machine à laver et encore plus précisément l’eau du tambour qui tourne roule comme des vagues et la voilà à la mer à regarder des vagues roulant devant elle. C’est très agréable, elle  tarde à se  lever».

 «Le sujet du rêve se trouve avec un groupe de personnes, il connais une ou deux personnes dans ce groupe (pour les avoir déjà rencontré). L’évènement du rêve   réunit plusieurs personnes, (images de visages  connus) ; l’acteur principal du rêve suggère de poursuivre la formation chez lui pour visionner un film. Le groupe se trouve dans une grande salle, il est question d’un déjeuné commun.
Un espace vide  donne sur une grande baie vitrée face à la mer, les autres personnes occupent la deuxième partie de la salle plus éloignée. Le rêveur demande «pourquoi, ne pas déjeuner devant cette baie vitrée qui nous permettrait d’avoir une vue imprenable sur la mer. Ensuite, tout le groupe part chez le formateur et le sujet se vois marchant dans la boue, il regarde les semelles de ses bottes qui se décollent, il n’est pas content.  

Je me réveille et je décide d’aller au toilette.

Ceci est un exemple de rêve touchant l’aspect du stimulus interne corporel mais au regard des autre symboles, le film, l’espace vide, la baie vitrée,  la boue, la semelle des bottes qui se décolle,  nous irons, bien évidemment aller plus loin dans l’interprétation.



Stimulus dentaire

Rêve bien connu comme la chute de dents qui est reliée à un stimulus dentaire sans que pour cela soit entendu un état d'excitation des dents par la maladie.
Dans les rêves « à stimulus dentaire » ce qui correspond à l'organe buccal, c'est un vestibule à la voûte  élevée dans une maison et,  ce qui correspond à la pente menant au gosier et à  l'œsophage, c'est un escalier.
Dans La Libre activité de la fantaisie débarrasser de ces chaînes du jour, le travail de rêve tend, d'après Scherner,  à présenter symboliquement la nature de l'organe d'où  provient le stimulus et le type de ce stimulus, Il en résulte ainsi une sorte de « livre des rêves » donnant des directives pour l'interprétation des rêves, qui permet, à partir des images de rêve, d'inférer  des sentiments corporel, des états organiques et des états de stimulation.
Il est important qu'aux termes du rêve, l'organe excitant ou sa fonction se montre assez souvent et sans dissimulation, et à vrai dire la plupart du temps sur le corps du rêveur lui-même. Ainsi, le rêve « à stimulation dentaire » habituellement comme fin, que le rêveur s'extrait une dent de la bouche.
Chez les hommes ce ne sont rien d'autre que les désirs onanique (sexuel -  masturbation) du temps de la puberté qui fournissent la force de pulsions de ses rêves. Arracher une dent du haut vers le bas par soi-même ou par un autre (masturbation) du bas vers le haut (refoulement sexuel).
C'est interprétation n'est pas validé pleinement mais est issu de sources dont dispose le psychanalyste après étude de certains rêves, dont l'interprétation de rêves à stimulus dentaire que nous donne Otto Rank, ne soit que onanisme, il  livre ce dont il dispose en laissant un reste non résolu.
Il existe une manière peu délicate de désigner l'acte masturbatoire « s'en arracher une ou s'en arracher une en tirant vers le bas ». Si on a aussi le droit de s'en arracher une en tirant vers le bas, c'est-à-dire de se masturber.
Dans la croyance populaire les rêves d'extraction de dents  ou de chute de dents sont interprétées comme faisant référence à la mort d'un proche, tendissent que la psychanalyse ne peut tout au plus leur concéder cette signification qu'au sens parodique indiqué plus haut.



Communiqué par Freud

«Chez les hommes ce ne sont rien d'autre que les désirs onaniques  du temps de la puberté qui fournissent la force de pulsion de ces rêves. »
La référence de Freud à une communication de Carl Gustave Yung, selon laquelle les rêves à stimulus dentaire ont chez les femmes la signification de rêve de naissance. (Interprétation du rêve page 392).
Dent = extraire = train = arracher, voyager présente le passage du rêveur effectuée selon toutes les apparences avec difficulté, de la masturbation au commerce sexué (tunnel  des trains entrants et sortants traverse dans diverses directions) et aussi les dangers de ce dernier (grossesse pardessus préservatif).
L'âme  en rêvant, joue avec les stimuli qui s'offrent à elle. On pourrait en venir à supposer qu'elle joue de manière inconvenante. Mais on pourrait aussi nous demander si notre façon de nous occuper à fond de la théorie du rêve de Scherner  dans l'arbitraire et l'affranchissement par rapport aux règles de toute recherche ne sont que trop patents (évidente clair apparente) peut aboutir à quoi que ce soit d'utile. Elle traite en outre d'un sujet qui, tout au long des millénaires, est apparu aux hommes certes énigmatique, mais en même temps riche en contenu et en relation et que la science rigoureuse comme elle le confesse elle-même, n'a pas contribué beaucoup plus à éclairer, sinon en tentant de dénier à son objet, en totale opposition avec la sensibilité populaire.


En général, on sous-estime le degré de la compression qui a lieu en considérant les pensées de rêve mise en lumière comme le matériel complet alors qu'un rêve d'interprétation poussé peut  dévoilé de nouvelles pensées cachées derrière le rêve.
On n’est jamais sûr d'avoir complètement interprété un rêve ; même lorsque sa résolution apparaît comme satisfaisante, il n'en reste pas moins toujours possible qu'à travers le même rêve se révèle un autre sens encore. Le quotient de compensation et donc rigoureusement parlant indéterminable.


N'avons-nous pas bien souvent la sensation d'avoir rêvé beaucoup de choses pendant toute la nuit et d'en avoir ensuite oublié la plus grande partie ? Le rêve dont nous nous souvenons au réveil serait un reste de la totalité du travail de rêve.
La surabondance des masses de penser mis à découvert dans l'analyse permet de convenir qu’elles ont déjà été active dans la formation du rêve.
Si l'on  s'est frayer un chemin à travers une chaîne de ses pensées qui sont apparemment sans corrélation avec la formation du rêve, on tombe brusquement sur une pensée qui, représenter dans le contenu du rêve, est indispensable pour l'interprétation du rêve et qui n'était pourtant pas accessible autrement qu'à travers cette chaîne de penser. C'est ainsi que les éléments présents dans le contenu du rêve, qui conçu symboliquement nous oblige à nous appuyer sur les associations du rêveur et d'autre part rajoute ce qui manque à partir de l'interprétation des symboles chez l'interprète

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Penser - symbole - contexte



Le symbolisme dans le rêve (restons très prudent)

Dans la psychanalyse Jungienne, beaucoup de séances se font à travers des interprétations de rêves, sauf que, si l’on ne découvre pas ce qui se cache derrière le matériau du rêve on ne peut pas avancer dans l’analyse. Si rien ne se fait à ce niveau, le rêve n’a aucun intérêt. Le rêve ne doit pas être utilisé seul.
Dans la psychanalyse didactive Freudienne, nous avançons dans l’analyse en considérant  les matériaux de rêves et en allant chercher derrière ce qui se cache par le biais d’associations libres et le travail de divan. « ça vous fait penser à quoi, ça vous rappelle quoi » ? et ainsi nous découvrons derrière les briques du rêve, une histoire plus ou moins complète car on se rencontre qu’il manque souvent des éléments des briques du rêve et qu’il est souvent difficile de les récupérer.  Intervient alors, les  associations libres, (présent – passé) ainsi que les images contemporaines du rêve avec une histoire ancienne ou présente d’où  l’intérêt de l’exploitation du rêve qui  nous dit « là » il y a quelque chose qui n’a pas été réalisé, exploité, travaillé,  qui stagne aujourd’hui dans le présent ramenant des émotions et créant des symptômes douloureux, handicapant sur lesquels il va être  nécessaire d’y attacher de l’importance et d’aborder en remontant dans l’histoire pour désactiver l’émotion qui y est liée. La visions n’est plus la même à l’état d’aujourd’hui, nous détricotons le souvenir et le re-tricotons aujourd’hui à l’état adulte. (dissociation-association) puis la réduction de la tension émotive (abréaction) lorsque l’affect et la verbalisation du souvenir font éruption en même temps à la conscience. Ce phénomène se produit dans les cures analytiques au moment où dans le cadre du transfert analytique, sont levées les résistances contre des affects qui n’ont pas été ressentis quand ils auraient dû l’être dans le passé.
Pour résumer, c’est le processus de décharges émotionnelles qui, en libérant l’affect lié aux souvenirs d’un traumatisme (petit ou grand) jusqu’alors refoulé, en annule les effets pathogènes.

Le rêve reste dépourvu de sens et de cohésion tant que l’on ne se décide pas à entreprendre une analyse.


L’élément du rêve étant lui-même un symbole de la pensée inconsciente du rêve.


    •    Personnalité du rêveur, les circonstances dans lesquelles il vit
    •    Impressions à la suite desquelles le rêve est survenu
    •    L’association ne peut se mesurer à celle des symboles qui ne fait qu’ajouter un complément et fournir des données utilisables.


C’est ainsi que les éléments présents dans le contenu du rêve, qui peuvent être conçus symboliquement, nous obligent à une technique combinée qui d’une part s’appuie sur les associations du rêveur, d’autre part rajoute ce qui manque à partir de la compréhension des symboles chez l’interprète. Il faut que les 2 techniques de l’interprétation du rêve se complètent mutuellement ; mais en pratique comme en théorie, la priorité reste au procédé décrit en premier, qui confère aux déclarations du rêveur, la signification décisive, tandis que la traduction du symbole à laquelle nous avons recours s’y ajoute comme moyen auxiliaire.



Symboles à titre indicatif uniquement

Le rêve se sert donc de cette symbolique pour la représentation déguisée de ses pensées latente. Parmi les symboles utilisés, il en est beaucoup qui peuvent signifier la même chose. Dans le contenu du rêve, un symbole peut bien souvent être à  interpréter, non pas symboliquement mais représentant la même chose.


Les objets que nous retrouvons


    •    Le corps humain dans son ensemble
C’est la maison qui constitue dans son ensemble la seule représentation typique, régulière de l’ensemble de la personnalité humaine.
    •    Les parents/les enfants/les frères/sœurs/naissance/mort/nudité
    •    Les maisons aux murs "lisses" sont des hommes ;
    •    Celles qui représentent des saillies et des balcons auxquelles on peut s’accrocher sont des femmes.
    •    Des parois lisses auxquelles on grimpe, des façades de maison le long desquelles on peut se glisser sont souvent en proie à une forte angoisse correspondent à des corps humain debout.
    •    Les paysages dans les rêves notamment ceux comportant des ponts ou des montagnes boisées, reconnu comme des descriptions d'ordre génital et dans l'investigation plus pénétrante du rêve des présentations du corps humain, les organes génitaux etc..
    •    Pour présenter symboliquement la castration le travail de rêve qui se sert de la calvitie, la coupe de cheveux, la chute des dents et la décapitation.
    •    Symbole génitaux : – le poisson - l'escargot – le chat – la souris.
    •    Symbole masculin de plus significative le serpent.
    •    Selon Steckel Le chemin de droite signifie toujours le chemin du droit
    •    Le chemin de gauche celui du crime.
    •    C'est ainsi que le chemin de gauche peut présenter l'homosexualité, l'inceste, la perversion, celui de droite le mariage etc. tout cela étant évalué du point de vue moral individuel avec le rêveur.
    •    Les parents ont pour symbole l’Empereur - impératrice - roi - reine ou d’autres personnages éminents.  
    •    Les enfants, prince / princesse
    •    Les enfants aussi ne signifient souvent dans mes rêves rien d'autre que les organes génitaux. Le petit frère (jouer avec) évoque souvent des présentations onirique de l'onanisme.
    •    Les petits enfants, vers / vermine / petits animaux
    •    La naissance presque toujours représentée par une action dans l’eau (on se jette dans l’eau ou on en sort)
    •    La mort imminente est remplacée dans le rêve par le départ, par le voyage, chemin de fer
    •    La mort réalisé par certains présages obscurs sinistres.
    •    La nudité par des habits ou uniformes. Le domaine de la vie sexuelle sont la majeur partie des symboles dans le rêve.


Les symboles sexuels de l’homme

L’homme pour l’appareil génital dans son ensemble est surtout le chiffre 3 qui représente l’importance symbolique.


    •    La verge dans des objets qui lui ressemble par la forme : Cannes - tronc arbres – tiges - parapluie (à cause du déploiement comparable à l'érection !) etc.
Objets qui ont en commun avec la verge de pouvoir pénétrer à l’intérieur d’un corps et causer des blessures :
    •    Toutes les armes allongées pointues et tranchantes de toutes sortes : couteaux, Toutes les machineries et tous les appareils compliqués des rêves - les organes génitaux masculins.
    •    Armes et outils - symbole du membre masculin (charrues, marteau, fusil, revolver, poignard, piques,  lame, sabres, arme à feu, revolver etc.)
    •    Robinet comme éjaculation
    •    Dans les rêves des hommes, on trouve souvent la cravate comme symbole du pénis.



Les symboles sexuels de la femme

    •    Les chambres dans les rêves sont la plupart du temps des femmes – épouse (si il y en a une) (entrées et sorties) – (chambre ouverte ou fermée). La description de leurs diverses entrées et sorties. L’intérêt est de savoir si la chambre est « ouverte » ou « fermée ». (le rêve de Dora dans « Fragment d’une analyse d’Hystérie »
    •    Le rêve de traverser une suite de chambres est un rêve de bordel ou de harem.
    •    Boîte en fer, boîtes en carton, coffres, armoires, poêles  correspondent au corps féminin mais également cavernes, navires et toutes sortes de récipient.
    •    Marches, échelles, escaliers, Le fait de s'y déplacer et ceux aussi bien vers le haut que vers le bas sont des présentations symbolique de l'acte sexuel le rythme du coït  se retrouve dans la montée des escaliers.
    •    Table–table avec couverts mis et planches sont des femmes. Le bois est représentatif de la femme.
    •    Le chapeau d'une femme -  organe génital (et celui de l'homme).


Autres images symboliques
    •    Stekel comprend le fait de ne pas rattraper une voiture comme le regret de ne pas pouvoir rattraper une différence d’âge.
    •    Le bagage avec lequel on voyage est selon lui, le poids de nos péchés dont on est écrasé
    •    Les bagages que l’on emporte en voyage s’avère être le symbole de nos propres organes génitaux.
    •    Les nombres qui apparaissent fréquemment dans les rêves des significations symboliques fixes. Le 3 symbole attesté à de multiples côtés, de l’organe génital masculin. Mais on peut aussi être amené faire l’hypothèse erronée d’un symbole sexuel bisexuel, si l’on oublie que dans bien des rêves se produit un renversement général des sexes, si bien que le masculin est présenté par le féminin et inversement. Ces rêves expriment par ex.., le souhait d’une femme : préférer être un homme.
    •    Les organes génitaux peuvent également être représentés dans le rêve par d’autres parties du corps, le membre masculin par la main ou le pied, l’orifice génital féminin par la bouche, l’oreille, ou même l’œil.
    •    Les secrétions du corps humain – mucosités, larmes, urine, sperme, etc. – peuvent être mises les unes pour les autres dans le rêve.


Exemples de rêves dont la symbolique est indiquée ci-dessus. (Œuvres complètes – psychanalyse – interprétation du rêve) p. 406 à 452
Steckel Wilhelm  est né en 1968 le 18 mars en Bucovine décédé le 25 juin 1940 à Londres. Médecin  psychologue et psychanalyste autrichien disciple de Sigmund Freud lui-même analysé par Freud.

Bien souvent certains rêves peuvent paraître absurdes ! Sauf que lorsque l'on avance dans l'analyse et dans l'interprétation et dans l'investigation nous pouvons apercevoir d'où provient les éléments et ce qu'ils peuvent bien signifier. Le rêveur fournit souvent un argument majeur pour qu'il ne puisse ne rien voir d'autres dans le rêve que le produit dénué  de sens d’une activité mentale réduite et mise en miettes.


Les conditions de la psychanalyse

On s’efforce d’obtenir 2 choses chez le patient, une intensification de son attention pour ses perceptions psychiques et une mise hors circuit de la critique avec laquelle il a par ailleurs coutume de passer au crible les pensées qui émergent en lui.
Afin qu’il pratique l’auto-observation avec une attention concentrée, il y a avantage à ce qu’il adopte une position de repos et ferme les yeux ; quant à la renonciation à la critique des formations de pensée perçues, il faut expressément la lui imposer. On lui dira donc que ce dont dépend le succès de la psychanalyse, c’est qu’il prenne en considération et communique tout ce qui lui passe par l’esprit, et par exemple qu’il ne se laisse pas entraîner à réprimer telle idée incidente parce qu’elle lui paraît être sans importance ou ne pas relever du thème, telle autre parce qu’elle lui paraît insensée. Qu’il doit se comporter de manière pleinement impartiale envers ses idées incidentes ; car ce serait justement le fait de la critique si, autrement, il ne réussissait pas à trouver ce qu’il cherche, la résolution du rêve, de l’idée de contrainte, etc.
Il s’agit d’instaurer un état psychique qui a en commun avec celui précédant l’endormissement (et aussi avec l’état hypnotique) une certaine analogie dans la répartition de l’énergie psychique (de l’attention mobile). Lors de l’endormissement, les « représentations non voulues » surgissent de par le relâchement d’une certaine action volontaire (et certainement aussi critique) dont nous laissons l’effet s’exercer sur le cours de nos représentations ; comme raison de ce relâchement, nous indiquons d’ordinaire la « fatigue » ; les représentations non voulues qui émergent se transforment en images visuelles et acoustiques. Dans l’état que l’on utilise pour l’analyse des rêves ou des idées pathologiques, on renonce intentionnellement et volontairement à cette activité et on emploie l’énergie psychique épargnée (ou une partie de celle-ci) à la poursuite attentive des pensées non voulues émergeant maintenant, qui conservent leur caractère de représentations (c’est là, toute la différence avec l’état de l’endormissement). Des représentations « non voulues » on fait ainsi des représentations « voulues ».
L’attitude exigée ici à l’égard des idées incidentes qui paraissent « monter librement », impliquant la renonciation à la critique habituellement exercée contre elles, semble ne pas être facile à adopter pour bien des personnes. Les « pensées non voulues » déchaînent d’ordinaire la plus violente résistance, qui veut en empêcher l’émergence.

Dans sa correspondance avec Körner, en un passage dont nous devons la découverte à Otto Rank, Schiller répond à une plainte de son ami concernant sa productivité déficiente. « La raison de ta plainte réside, il me semble, dans la contrainte que ton entendement impose à ton imagination. Il me faut ici lancer une pensée et la rendre sensible par une comparaison. Il semble qu’il ne soit pas bon et qu’il soit préjudiciable à l’œuvre de la création de l’âme que l’entendement toise trop sévèrement, pour ainsi dire au seuil même des portes, les idées qui affluent. Une idée, considérée isolément, peut être très peu digne de considération et très aventureuse, mais peut-être pourrait-elle, dans une certaine liaison avec d’autres semblants peut-être tout aussi insipides, fournir un maillon très approprié.
Tout cela, l’entendement ne peut en juger s’il ne s’attache assez longtemps à l’idée pour l’examiner en liaison avec les autres.
Retirez, ainsi, la garde des portes de l’entendement, se mettre de cette façon en état d’auto-observation dépourvue de critique, cela n’est nullement difficile.
Le montant d’énergie psychique dont on diminue ainsi l’activité critique et avec lequel on peut élever l’intensité de l’auto-observation oscille considérablement suivant le thème qui doit être fixé par l’attention.
Si nous appliquons ce procédé, le premier pas enseigne alors que ce qui doit être l’objet de notre attention, ce n’est pas le rêve dans sa totalité, mais que ce sont seulement telles ou telles parties de son contenu.
« Que vous vient-il à l’idée à propos de ce rêve ? »
Le patient n’est pas en mesure de saisir quoi que ce soit dans son champ de vision mental.
On présente le rêve au patient sous une forme fragmentée ;
Le patient livre pour chaque fragment une série d’idée incidente que l’on peut désigner comme «  les pensées d’arrière-plan » de cette partie du rêve.
« La méthode du chiffre » Elle est une interprétation en détail et non en masse. Comme celle-ci, elle conçoit le rêve d’emblée comme quelque chose de composé, comme un conglomérat de formations psychiques.


Otto Rank 1884/1939 fut un psychologue et psychanalyste juif d'origine Autrichienne.
Il est un des premiers à avoir pratiqué ce que Freud appelait l'analyse profane.
Il publie le traumatisme de la naissance s'intéressant à ce qui se trouve avant le complexe d'Œdipe et proposant une vision différente de celle du freudisme. Freud le rejette après une brève analyse. Rank s'installe à Paris en 1926, analyse Henry Miller et Anaïs Nin dont il est l'amant. Rank, voyage en Amérique rencontre un certain succès et à 55 ans il meurt de septicémie en octobre 1939 à New York.